La protection phytosanitaire, c’est la protection du climat

Syngenta
Pflanzenschutz ist Klimaschutz

L’agriculture joue un rôle important à l’échelle mondiale dans la réalisation des objectifs climatiques. C'est donc à juste titre que la contribution de l'agriculture à la protection du climat a été un thème important du "Swiss Green Economic Symposium (SGES)" de 2023. D’une part, d'ici 2050, il faudra nourrir 2 milliards de personnes supplémentaires dans le monde. D’autre part, la communauté mondiale doit s’attaquer de manière décisive au changement climatique. Les émissions mondiales de CO2 provenant de l’agriculture devraient passer de 15 gigatonnes de CO2 par an à 4 gigatonnes. Mais cela ne sera possible que si les pratiques agricoles changent fondamentalement. 

 

Nourrir à l’avenir la population mondiale et protéger le climat ne sont pas deux problèmes distincts. Les sujets sont liés, ne serait-ce que parce que la hausse des températures et les intempéries fréquentes influencent également le rendement de l'agriculture. Du point de vue de Petra Laux, Global Head of Business Sustainability chez Syngenta Crop Protection, la protection efficace des cultures et la protection du climat se conditionnent mutuellement. Dans sa présentation au SGES, elle a évoqué les grands défis qui attendent l'agriculture. Trois thèmes sont au premier plan: l'efficacité de l'utilisation de l'eau, l'amélioration de la productivité des surfaces dégradées et l'augmentation du stockage du carbone dans le sol. 

 
Les quatre principaux leviers de la protection du climat 

Comment l'agriculture mondiale peut-elle au juste atteindre l'objectif climatique? Petra Laux identifie quatre leviers décisifs. Ils s’appuient également sur les travaux du "World Resources Institute". Les facteurs d'influence centraux sont: 

  1. L'Augmentation de la productivité 
    D’ici 2050, il faudra produire 56% de calories de plus par hectare qu’en 2010, sans étendre l’exploitation agricole dans les habitats naturels. 

  1. La réduction des émissions de gaz à effet de serre 
    Les émissions de méthane, de protoxyde d'azote et de carbone générées par les activités agricoles dans les exploitations doivent être massivement réduites. 

  1. Stocker plus de carbone 
    Dans les champs, il faut que les plantes parviennent à fixer davantage de carbone dans le sol. En effet, l'agriculture a un potentiel considérable en tant que réservoir de carbone. Mais pour ça, il faut qu'elle soit productive.

  1. Réduire le gaspillage alimentaire 
    La perte et le gaspillage de nourriture doivent cesser. En parallèle, les gens doivent changer leur alimentation et se nourrir davantage à base de plantes. 

Selon Petra Laux de Syngenta, il ne faut pas se contenter d'identifier les principaux leviers. Les agriculteurs doivent savoir exactement ce que les facteurs d'influence signifient pour eux. Syngenta veut les y aider en améliorant les données et la technologie. Il s’agit essentiellement de mettre en œuvre de manière décisive les principes de l’agriculture régénérative. Cela signifie l'abandon des labours, l'utilisation d'engrais verts avec des plantations intermédiaires dans les champs, la rotation des cultures, l'application précise de produits phytosanitaires et un élevage intégré utilisant les déchets.  

 

La croissance des plantes comme condition préalable au stockage du CO2 

Dans l’ensemble, l’agriculture régénérative consiste à protéger de façon cohérente les ressources. Une agriculture qui veille à une durabilité globale doit continuer à se focaliser sur la protection des plantes. Cela permet d'une part d'augmenter les rendements pour nourrir la population mondiale et d'autre part, de servir les objectifs climatiques en réduisant les émissions de CO2. La protection phytosanitaire est donc aussi une protection du climat. Protéger les plantes permet d'augmenter les rendements, d'éviter les pertes de récoltes et la croissance plus importante des plantes entraîne également un plus grand stockage de carbone dans le sol grâce à une masse racinaire plus importante. 

Selon Petra Laux, les innovations ont déjà permis par le passé d'utiliser de moins en moins de produits phytosanitaires en termes de quantité. Des recherches plus poussées et des technologies numériques de précision appliquées aux produits phytosanitaires permettront de poursuivre ce développement. Syngenta consacre à elle seule 1,3 milliard de francs chaque année à la recherche. L’objectif est d’augmenter l’efficacité et ainsi de respecter la devise "grow more with less". 

Les produits phytosanitaires jouent un rôle crucial sur la voie d’une plus grande durabilité. Non seulement ils augmentent le rendement, mais ils améliorent également l’efficacité de l’utilisation des terres, réduisent les émissions de gaz à effet de serre sur l’exploitation agricole et permettent le stockage du carbone dans le sol. En outre, la protection phytosanitaire et la sélection innovante contribuent à réduire les pertes de récoltes, à garantir que les produits restent exempts de parasites et ont une durée de conservation plus longue. 

 

Problèmes climatiques mondiaux, solutions agricoles locales 

L'agronome Elisabeth Fischer, Head Sustainability and Transformation chez Syngenta, a approfondi le sujet lors de la discussion qui a suivi au SGES. De son point de vue, nous devons repenser le principe de précaution. Au lieu d’interdictions territoriales, il faut une réglementation des produits phytosanitaires basée sur les risques. En agriculture, tout ne peut pas être mis dans le même panier. Syngenta est certes présent à l’échelle mondial, mais l'agriculture est une activité locale. Les agriculteurs doivent pouvoir utiliser différents outils en fonction de la situation. Le contrôle de la durabilité à l'aide de données sera très important à l'avenir. La durabilité ne peut être complète que si elle repose sur une base de données solide. C'est pourquoi Syngenta développe des solutions numériques qui permettent aux agriculteurs d'évaluer l'impact de leurs pratiques à la ferme et dans les champs. 

Selon Fischer, le bien-être de notre planète est la priorité absolue. Toutefois, cet objectif ne peut être atteint que si le bien-être social et économique des agriculteurs peut être également garanti. Pour relever les défis de la croissance démographique mondiale et du changement climatique, les agriculteurs ont besoin de toutes les nouvelles technologies disponibles. L'ouverture aux nouvelles technologies est essentielle: produits phytosanitaires, nouvelles technologies agricoles, innovations semencières - tout cela contribue à augmenter la productivité agricole tout en réduisant la consommation de ressources. 

 

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